Iran : Pour avoir abattu par maladresse un Boeing en 2020, dix militaires condamnés 

Dix militaires iraniens ont été condamnés à des peines allant de un à dix ans de prison pour leur rôle dans le crash du Boeing 737 d’Ukraine Airlines abattu près de Téhéran en janvier 2020. Les 176 personnes à bord de l’appareil avaient perdu la vie.

Le commandant du système de défense Tor M-1, Le premier accusé, a été condamné à dix ans de prison pour avoir méprisé les ordres de sa hiérarchie en abattant l’avion. D’autres militaires, au total neuf, ont été condamnés à des peines de un à trois ans de prison, a déclaré Mizan Online.

D’après Mizan Online, le commandant du système de défense a « tiré deux missiles sur l’avion qui assurait le vol PS752, contrairement aux ordres du poste de commandement, sans en obtenir l’autorisation et en violation des instructions », a ajouté cette source. Il s’agit de la « peine maximale, compte tenu de l’étendue des effets et des conséquences de son acte ».

L’agence de l’Autorité judiciaire n’a pas donné de détails sur l’identité des condamnés, parmi lesquels figurent quatre responsables du système de défense, un commandant d’une base de défense aérienne ou encore un officier du centre de contrôle. Les condamnés peuvent faire appel.

Les forces armées iraniennes avaient abattu le 8 janvier 2020, par deux missiles cet avion de la compagnie Ukraine International Airlines, un Boeing 737-800 reliant Téhéran et Kiev, causant la mort de 176 personnes à bord de l’appareil, en majorité des Iraniens et des Canadiens, des binationaux. Onze Ukrainiens avaient également perdu la vie.

Les défenses aériennes de l’Iran étaient en état d’alerte maximale dans la nuit du drame, par crainte d’une attaque américaine, car la République islamique venait d’attaquer une base utilisée par l’armée américaine en Irak en riposte à l’élimination, cinq jours plus tôt dans une frappe américaine à Bagdad, du général Qassem Soleimani.

Deux jours après, les forces armées iraniennes avaient reconnu leur responsabilité dans cette tragédie, en évoquant une « erreur humaine ».

Nestor

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