Allemagne : fermeture des centrales nucléaires le samedi
Annoncée en 2022, l’Allemagne maintient sa décision de sortie du nucléaire. Malgré la crise énergétique. L’Allemagne débranche samedi les trois derniers réacteurs.
La vapeur blanche qui s’échappe de la centrale nucléaire du Bade-Wurtemberg ne sera bientôt plus qu’un souvenir, située au bord de la rivière Neckar, non loin de Stuttgart dans le sud. Même chose plus à l’est pour le complexe bavarois d’Isar 2 et pour celui d’Emsland dans le nord, à l’autre extrémité du pays, non loin de la frontière néerlandaise.
Les trois derniers réacteurs encore activité seront débranchés pour permettre à l’Allemagne de tourner la page 60 ans après la mise en service de sa première centrale atomique. Elle met ainsi en œuvre la décision de sortir du nucléaire prise en 2002, et accélérée par Angela Merkel en 2011 après la catastrophe de Fukushima.
Le 24 février 2022, avec l’invasion de l’Ukraine, tout aurait pu remettre en question, mais la première puissance économique de l’Europe maintient sa décision. Privé du gaz russe dont Moscou a suspendu la livraison, l’Allemagne s’est retrouvée exposé aux scénarios les plus noirs, du risque d’arrêt de ses usines à celui d’être sans chauffage en hiver.
La ville de bourgade de 4 000 habitants, et plus de 150 travaillent à la centrale, pour le maire, « la roue a déjà tourné » et il n’était plus temps de « revenir en arrière ». Depuis 2003, seize réacteurs ont été mis aux arrêts. Les trois dernières centrales ont fourni 6 % de l’énergie produite en l’Allemagne l’an dernier, tandis que le nucléaire représentait 30,8 % en 1997. En 2022, la part des renouvelables dans le mix de production a atteint 46 % contre moins de 25 % dix ans plus tôt.
En cas de difficulté, l’Allemagne a déjà trouvé la solution. « Nous avons passé un hiver sans trop de problèmes » grâce à l’importation massive de gaz naturel liquéfié », affirme Jochen Winkler.
Nestor
