Marine Le Pen : «Les Africains ne sont pas les seules victimes du mépris d’Emmanuel Macron»

Marine Le Pen a estimé, lors de son déplacement à Dakar, que le chef de l’État Français ne respectait pas la souveraineté du Sénégal. 

En visite à Dakar, la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale française, Marine Le Pen a laissé à ses troupes le combat contre la réforme des retraites. Son objectif, a indiqué Louis Aliot, premier vice-président du Rassemblement national (RN), est de quitter pour un temps les bancs de l’Assemblée nationale et de «tisser des liens avec des personnalités importantes, (…) peut-être le président sénégalais». Une rencontre qui, selon l’entourage de Marine Le Pen, a bien eu lieu mercredi dernier pendant «près d’une heure».

Suite à son entretien avec le président Macky Sall, la chef du groupe RN à l’Assemblée nationale a accordé une interview à ITV Sénégal. Avant d’être interrogée sur le sentiment anti français en Afrique, Marine Le Pen a affirmé que : «Nous avons échangé sur la place de l’Afrique, et particulièrement du Sénégal, dans le conseil des nations. Je plaide pour une place de l’Afrique au conseil de sécurité de l’ONU».

«Le président Emmanuel Macron méprise tout le monde»

Marine Le Pen n’a pas du tout été tendre dans ses propos concernant Emmanuel Macron. La chef du groupe RN, en ciblant directement le président de la République française, a avancé qu’ : «il ne faut pas imputer la faute à la France mais aux dirigeants français, certainement». Le chef de l’État français, blâme violemment Marine Le Pen, «se comporte avec beaucoup de mépris». «Les Africains n’en sont pas les seules victimes, les Français le sont aussi. Il méprise tout le monde, y compris le peuple qu’il dirige.» Un mépris qui, selon la chef de file du RN, irait jusqu’à remettre en cause la souveraineté du Sénégal : «Respecter la souveraineté d’un pays, et en l’occurrence celle du Sénégal, c’est accepter que le Sénégal prenne ses décisions et ne pas chercher à lui imposer un comportement ou un positionnement.»

Des propos qui, bien sûr, font mouche sur les réseaux depuis hier.

M-V

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