Burkina-Faso : FESPACO, une 28e édition pas comme les autres

Le Fespaco au Burkina-Faso, l’un des plus importants festivals de cinéma panafricain, a ouvert à Ouagadougou ce samedi au Burkina-Faso. 10 000 personnes sont attendues pour cette 28ème édition. Son thème principal est « la paix », au moment où la violence djihadiste ensanglante plus que jamais le pays.

Entre joueurs de tambour au rythme guerrier et danseurs mimant des combats, le spectacle d’ouverture du Fespaco à Ouagadougou était ouvertement martial cette année. La performance du samedi soir s’appelait 20 millions de VPD. VPD pour Volontaire pour la Défense de la Patrie, ces supplétifs que le gouvernement engage désormais pour aider à lutter contre les attaques djihadistes dans le pays. Une ouverture particulière mais assumée pour cette 28e édition du plus grand festival du cinéma africain.

La cérémonie était aussi très politique avec la présence du premier ministre  malien aux côtés de son homologue burkinabè. En effet, le Mali, invité d’honneur du festival et le Faso, tous deux présidés par des militaires sont en plein rapprochement.

Le Premier ministre burkinabé a récemment proposé la création d’une fédération entre les deux pays, sans reprendre le mot Choguel Maïga abonde dans ce sens : “le Mali prend part à cette 28e édition du Fespaco dans un esprit de solidarité agissante avec le peuple frère du Burkina. Rien ne devrait séparer ce que la nature à unis. Nous sommes des frères, nourris à la sève du même héritage ancestral des empires et royaumes ouest africains. À jamais soudé par le destin et par les défis communs du développement de stabilité, de lutte contre le terrorisme”. Pour le Premier ministre malien, c’était la fin d’un voyage officiel et fructueux. Notons que dans les jours à venir, une commission mixte définira les prochaines étapes du rapprochement entre les deux pays sahéliens.

Notons que le thème très évocateur de cette biennale “cinéma d’Afrique et culture de la paix” est pour Jean-Emmanuel Ouedraogo, ministre burkinabè de la communication et de la culture, “une interpellation”. “La paix est menacée quand l’ordre des valeurs est bouleversé. Cette thématique ne concerne pas que le Burkina Faso qui vit une situation particulièrement difficile. Les pays du Sahel sont concernés dans leur ensemble et de plus en plus certains pays voisins du littoral”.

Rappelons que la 28e édition du FESPACO au Burkina-Faso va durer une semaine et présenter 170 œuvres sélectionnées.

M-V

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