Guinée Equatoriale/ Elections: Le PDGE trop « confiant » en sa « victoire » met le pied dans le plat

Le Président sortant Obiang Mbasogo du parti au pouvoir PDGE qui a voté pour sa propre succession après 43 ans de pouvoir sans partage, se dit « confiant » de sa « victoire » malgré plusieurs irrégularités prêtant à controverse sur des fraudes probables avant et pendant le dépouillement. Cette joie prématurée du dictateur sanguinaire à quelques jours des résultats définitifs, s’explique par l’annonce « de premiers résultats scrutés » du ministre de l’intérieur devant les médias.

Il ressort de cette sortie médiatique de Faustino Ndong Eono Ayang, devant les médias nationaux et internationaux, des résultats dits « scrutés » qui ont plutôt l’allure de voix « falsifiées » par le PDGE.

Avant même que la Commission Electorale avance ses premiers résultats provisoires, le PDGE s’est permis de révéler des chiffres non officiels qui lui donnent une large victoire sur ses concurrents.

Cela donne d’emblée l’impression d’un enfantillage public au plus haut sommet de l’Etat équato-guinéen traduisant ainsi les élucubrations insoupçonnées d’un régime qui ne s’est jamais avoué « vaincu » à une élection.

Après ce faux-pas d’Obiang Mbasogo, les présomptions de fraudes sont de plus en plus fortes.

Ainsi, le hold-up électoral tant redouté, a pris de court devant les médias un électorat non averti sur les capacités inépuisables du pouvoir pour arriver à ses fins.

Le parti au pouvoir trouve même inutile de poursuivre les décomptes des bulletins au vue de son score.

Pour la sixième fois consécutive en Guinée Equatoriale, le PDGE s’autoproclame vainqueur d’un scrutin présidentiel. avant les résultats définitifs.

Ces « résultats globaux » non vérifiés et non vérifiables par des sources crédibles et indépendantes, donnent le PDGE gagnant du scrutin par 67012 voix contre 152 pour le CPDS et 32 pour le PCSD.

Alors que la Cour Constitutionnelle s’apprête à annoncer les résultats définitifs, la démarche du pouvoir se révèle anticonstitutionnelle, mafieuse et rétrograde.

De cette forfaiture électorale, on retient l’arrogance et la prétention illimitée d’un régime qui se sent à tort intouchable et indétrônable.

Les décomptes des voix se poursuivent en vue des résultats finaux mais la sortie hasardeuse du PDGE prouve en somme que les magistrats de la Cour Constitutionnelle sont à la botte d’Obiang Mbasogo, et n’auront pas assez de couille, ni pour contester l’illégitimité de cette démarche et ni pour invalider un vote émaillé d’irrégularités.

Eric

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