Mali: l’ONU réclame la libération des soldats ivoiriens

L’Organisation des Nations-Unies (ONU) et les autorités de la transition malienne, sur l’affaire des 46 soldats ivoiriens détenus, ont du mal à accorder leurs violons. Au lundi 26 septembre dernier, le Secrétariat Général de l’ONU a appelé à leur « libération urgente ».

Cet appel des Nations Unies intervient 72 heures après le discours du Premier ministre par intérim du Mali, le Colonel Abdoulaye Maïga, à l’Assemblée générale de l’ONU.

S’exprimant sur ce dossier, António Guterres avait déclaré que les soldats ivoiriens n’étaient pas des mercenaires mais Bamako n’est toujours pas de cet avis.

Jeudi 22 septembre dernier, la conférence des Chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui s’est réunie à New-York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, a décidé d’envoyer « incessamment » à Bamako « une mission de haut niveau » constituée des Présidents sénégalais, togolais et ghanéen pour obtenir « la libération sans conditions » des 46 militaires ivoiriens encore en détention pour « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat ».

Macky Sall, Faure Gnassingbé et Nana Akufo Addo sont attendus à Bamako dans la semaine.

L’ONU, de son côté, « soutient fermement les efforts visant à faciliter cette libération ainsi que le rétablissement de la confiance et la promotion du bon voisinage entre les pays ».

Un début de sortie de crise était envisageable après la libération de trois parmi les 49 soldats arrêtés le 10 juillet dernier à l’aéroport international Modibo Keïta Sénou- Bamako.

Mais recevant, vendredi 9 septembre, le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, le Président de la transition malienne, le Colonel Assimi Goïta a assuré que la libération des 46 militaires ivoiriens ne devrait se faire qu’en échange de personnalités politiques maliennes en exil en Côte d’Ivoire.

Pour Abidjan, il ne s’agit ni plus ni moins d’« une prise d’otage » .

Rodrigue.

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