Centrafrique : Pourquoi le sujet de la modification de la constitution fait autant de bruit autour de TOUADERA?

En juillet dernier, lors d’un conseil extraordinaire des ministres, le ministre chargé du secrétariat général du gouvernement et des relations avec les institutions, Maxime Balalou avait soumis à l’examen du conseil la note relative à l’avis du gouvernement sur la proposition de loi constitutionnelle modifiant la constitution du 30 mars 2016. L’objectif est de faire sauter l’article 23 de la Constitution qui stipule que « le président de la République est élu au suffrage universel, direct et secret pour un mandat de 6 ans renouvelable, une fois. », en faveur d’un troisième mandat présidentiel.

La même constitution dans son Article 21, stipule que le Président de la République incarne et symbolise l’unité nationale ; il veille au respect de la Constitution assure, par son arbitrage, le gouvernement régulier des pouvoirs publics ainsi que la pérennité de l’Etat.

En cela cet article de la Constitution donne le plein pouvoir à Faustin Archange TOUADERA d’user de toutes ses prérogatives de Chef de l’Etat ,sans outrepasser les recommandations de l’Article 23.

Mais dans son article 100 de la Constitution, l’initiative de la Révision de la Constitution appartient concurremment au Président de la République et à l’Assemblée Nationale statuant à la majorité des 3/4 des membres qui la composent.

A cet effet, le Président TOUADERA selon l’article 100, a alors libre cour d’introduire un projet de Loi portant Réforme de la Constitution auprès de l’Assemblée Nationale qui a doit statuer sur la question et donner son verdict lors d’un vote parlementaire.

Si cette Réforme passe, Faustin Archange TOUADERA, l’homme du peuple, va disposer d’un mandat supplémentaire pour asseoir sa politique de refonte profonde de la République et redonner une nouvelle ère à ses concitoyens.

De l’avis du député Brice Kévin KAKPAYEN « c’est juste en République Centrafricaine que nous avons mis un verrou pour dire que le Chef peut être élu pour cinq ans et que ce mandat peut être renouvelable une seule fois. Quand vous parcourez les autres pays de la sous-région, vous voyez que cette limitation de mandat n’existe pas ».

Si les opposants à un troisième mandat de TOUADERA, quoique le rôle d’une opposition soit de toujours contester, estime que la Centrafrique ne doit pas « copier les mauvais exemples des autres… », les initiateurs de la modification de la Loi fondamentale du 30 mars 2016, eux, veulent faire valoir qu’il est important d’adapter la Constitution centrafricaine à celles des Etats de la sous-région ne disposant pas de limitation du nombre de mandat présidentiel.

Selon les termes de TOUADERA au journal Figaro, cette modification correspond à des « aspirations profondes du peuple manifestées à travers des pétitions et marches de soutien à la Réforme Constitutionnelle ».

Le 6 août dernier plusieurs sympathisants à la tenue d’un référendum devant aboutir à une modification de la constitution, ont battu les pavés à Bangui.

Les opposants au réforme ont dès lors spéculé sur la manifestation de soutien au 3ème mandat de TOUADERA, prétendant que les participants à cette mobilisation auraient bénéficié d’une somme de quinze mille (15000F) chacun.

Ce sont « …des ennemis de la républiques.», dira l’un des sympathisants au camp adverse.

En tout cas pour les partisans au référendum, que ce soit une modification de la constitution, une relecture de la Constitution, une retouche de la constitution, une réécriture de toute la constitution, le dénominateur commun est de sauter le verrou de la limitation de mandat pour favoriser le troisième mandat du président TOUADERA, qui encore selon ses sympathisants, est « déjà acquis. »

Après des années d’instabilité sociopolitique en Centrafrique, l’élection de Faustin Archange TOUADERA à la tête du pays en 2016 puis en 2020, ont apporté paix, stabilité, développement, sécurité, et surtout une crypto monnaie locale, le SANGO destinée à apporter un coup de pouce à la consommation locale et relancer l’économie nationale.

Pour pérenniser des changements aussi positifs au sein d’une nation à peine sortie de la guerre, un troisième mandat du président Faustin Archange TOUADERA, est un moindre mal pour doter le pays de capacités d’émergence économie et de valeurs pouvant renforcer sa souveraineté internationale.

Le président Faustin Archange TOUADERA, l’homme du peuple, le digne fils du pays, a vu juste qu’un maintien de la constitution en l’état, en cette période de la vie politique du pays, ne saurait être salutaire pour ses concitoyens à peine sortis des souffrances de la guerre.

Il reste alors pour beaucoup de Centrafricains, le seul Chef d’Etat ayant de réelles ambitions pour son peuple.

Eric  

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