Centrafrique: Des signes avant-coureurs d’un 3ème mandat de Touadéra

Ils étaient des milliers de sympathisants ayant répondu à l’appel lancé par le Cercle de Réflexion pour une Constitution Républicaine le 6 août dernier à avoir manifesté dans les rues de Bangui pour réclamer la modification de la constitution. Cette grande manifestation avait non seulement pour but de demander la convocation d’un référendum constitutionnel dans un bref délai mais aussi d’envoyer un message fort aux dissidents.

Le peuple centrafricain a fini par comprendre qu’on ne peut construire un pays sorti de la guerre en seulement deux mandats présidentiels.

« Une nouvelle constitution, une offre d’espoir pour notre pays » pouvait-on lire sur les banderoles des sympathisants lors de cette grande mobilisation appelant à « la convocation dans un très bref délai d’un référendum constitutionnel car l’actuelle loi fondamentale ne répond plus à nos aspirations » a déclaré un leader de la CRCR.

Le Président Faustin Archange TOUADERA est aujourd’hui à l’effigie de nombre de Chefs d’Etat africains ayant contribué dans les années 80 à l’émergence de leurs pays respectifs.

Parmi eux, le feu Président ghanéen, Jerry Rawlings qui par sa fermeté et sa rigueur a su insufflé une politique dynamique et populaire en presque vingt ans de pouvoir sans partage, imposant aux ghanéens l’ardeur au travail.

Malgré les contestations et la polémique dont il a fait preuve à l’époque, l’ex-Président ghanéen a finalement été suivi et appuyé par son peuple qui aujourd’hui réalise le travail formidable abattu par son président.

Quoiqu’on dise grâce à Touadéra, les centrafricains sont gagnés par la culture du changement et tout changement s’opère toujours dans la douleur à ses débuts.

Et « …Pour que toutes ces réformes soient introduites dans la constitution, il nous faut nécessairement la tailler » a souligné Monsieur Gremboutou chef de groupe.

Pour y parvenir, le peuple centrafricain doit main dans la main se mettre derrière son président pour ensemble accompagner la politique du changement du Président de la République.

Un pays qui a souffert des années des actes de ses « imposteurs », a fortement à gagner en prônant l’unité et la réconciliation qui sont des fondamentaux incontournables de la politique du Président Faustin Archange TOUADERA.

Ne pas accompagner cette politique à une période aussi fragile de la vie politique de la nation risquerait à le faire replonger dans son passé.

Le Chef de l’Etat et bon nombre de centrafricains l’ont compris et veulent contribuer à l’émergence d’un troisième mandat de Touadéra afin d’éradiquer la discrimination, la gabegie, l’anarchie, la corruption, les affres issues de la colonisation, ennemis du développement et de la croissance.

Dans la recherche de l’unité nationale, les membres du bureau du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC), eux, pensent que « Touadéra veut régner sans limite et projette un meeting pour le 27 aout 2022 ».

A l’heure actuelle, un tel meeting ne saurait être salutaire pour la population tant elle pourrait la dévier de ses valeurs d’unité et de réconciliation.

Dans son discours à la nation le 12 août dernier, la veille du jour de l’anniversaire de l’indépendance de la République Centrafricaine, le président Touadéra s’est dit favorable à l’idée d’organiser un référendum constitutionnel.

L’opposition réunie au sein d’une plateforme dite Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution qualifie son projet de conflictuel et promet y riposter par tous les moyens.

Dans ce contexte, une opposition qui s’inscrit dans une démarche républicaine ne peut en aucun cas contester le référendum constitutionnel du Président Faustin Archange TOUADERA qui vise à lui donner plus de temps d’achever l’excellent travail qu’il a débuté.

L’opposition est plutôt appelé dans un tel contexte à poser un acte inédit visant à promouvoir la politique de réconciliation du Chef de l’Etat, à participer à la reconstruction de la vie sociale, à veiller à la mise en œuvre des projets du gouvernement au sein de sa population, à mettre en place des formes de sensibilisation sur les valeurs républicaines, à mener des actions visant à panser la fracture sociale…bref à s’opposer sur la politique sociale du gouvernement en vue de provoquer le développement.

S’opposer à la bonne politique du gouvernement ne ferait qu’endiguer le pays dans le sous-développement au regard de son passé tumultueux.

Certains concitoyens disent OUI au réforme constitutionnelle mais NON au prolongement de mandat sous prétexte qu’ayant eux aussi des ambitions.

Pour faire valoir ses ambitions, le pays a d’abord besoin de l’effort de tout le monde pour se sortir de sa mauvaise situation.

Après quoi, toutes les ambitions personnelles pourront servir dans la recherche de la perfection du travail collectif déjà entamé et mené à bien.

Tout compte fait, « on ne fait pas des omelettes sans casser des œufs » révèle un adage.

La liberté a toujours un prix.

L’heure est arrivée pour nous centrafricains de se mettre au même diapason que les autres pays de la sous-région qui sont dans une phase de politique émergente axée sur le développement.

Ces pays au prime abord, ont finalement choisi l’unité, la solidarité, la réconciliation et le développement durable au profit de la contestation, le désordre, la guerre.

Les membres du bureau du BDRC ont eux-mêmes affirmé que « la Constitution du 30 mars 2016 n’a en rien empêché le Président Touadéra de mener à bien sa politique en veillant à la sécurité et à l’intégrité du territoire ainsi qu’au bien être des centrafricains. »

Que contester alors au vue de cette réalisation au point de ne vouloir plus permettre à Touadéra de poursuivre son excellent chantier à l’aide d’une modification de la constitution de 2016.

Si certains centrafricains pensent que « le bilan est catastrophique après six ans de règne… » ils sont alors appelés à aider le président Touadéra à corriger le tire lors d’un troisième mandat parce que le pays sort à peine de la guerre et qu’il n’est pas évident de rétablir et la confiance des concitoyens et les institutions en seulement deux mandats présidentiels.

Eric
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