Kenya – Athlétisme : une énième affaire de corruption

Nouvelle affaire de corruption dans le sport kényan. Les accusations visent des dirigeants de l’athlétisme, dont un sportif, qui auraient détourné des fonds durant les Jeux olympiques de Rio.

Tremblement de terre au sein du sport kényan. Sept de ses dirigeants sont en effet accusés de corruption et détournement, lors des Jeux olympiques 2016 à Rio de Janeiro, a indiqué samedi le procureur général Noordin Haji. L’ancien ministre des Sports, Hassan Areroe, et le double champion olympique de demi-fond, Kipchoge Keino, font partie des personnalités concernées, a-t-il précisé. « Lors des Jeux de Rio, le gouvernement a mis de côté 544 millions de shillings (4,6 millions d’euros) pour faciliter la participation des athlètes », peut-on lire dans le communiqué. « Malheureusement, une partie des fonds a été mal utilisée, privant ainsi les athlètes d’un bon usage », ajoute le texte.

Les sept suspects ont jusqu’à lundi pour se rendre. Ils devront répondre de six chefs d’accusation d’abus de pouvoir, et de quatre liés au non-respect des lois sur la gestion des fonds publics. Au total, ils sont accusés d’avoir détourné pour 55 millions de shilings, soit environ 500 000 dollars. Aux JO de 2016, des tenues d’athlètes kényans avaient également été volées par des officiels. « La corruption et les détournements de fonds destinés à faciliter la vie de nos athlètes ont un impact négatif sur leur capacité à être performants », déplore aussi le procureur Haji.

Détournement … et dopage

Une affaire qui assombrit encore un peu plus l’image du sport kényan, régulièrement visé par des soupçons de dopage. En août 2016, le patron de l’athlétisme olympique, Michael Rotich, avait même été rappelé des Jeux de Rio. Son tort : avoir réclamé un pot-de-vin de près de 12 000 euros pour donner des informations avant des tests antidopage. Un fait qui avait été rendu public à l’époque par le journal britannique Sunday Times. Des journalistes du titre avait ainsi piégé le dirigeant, en se faisant passer pour un coach et un agent d’athlètes. Michael Rotich les avait présentés à deux officiels de l’antidopage au Kenya et avait été filmé en train de demander 10 000 livres, en échange de prévenir le coach de l’imminence de tests.

Une affaire qui avait rejoint les nombreux scandales ayant émaillé la compétition en 2016. Le gouvernement kényan avait fini par dissoudre son Comité national olympique, et diligenté une enquête. Elle est visiblement loin d’être terminée.

SOURCE/LE POINT
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