Centrafrique/Réformes de la Constitution: La Cour continue de percer entre « menaces et pressions »
L’opposition réunie au sein du BRDC (Bloc républicain de Défense de la Constitution) a introduit auprès de la Cour Constitutionnelle un recours afin de rendre caduque toute possibilité de Réforme de la Constitution de 2016. A cet effet la Cour Constitutionnelle sous « pressions et menaces » travaille à rendre public sa décision dans un délai non raisonnable.
Les actions de l’opposition pour déstabiliser les institutions de la République et faire échec au brillant projet de relance économique du Président Faustin Archange Touadéra, suivent leurs cours.
En fait la Cour Constitutionnelle dispose d’un temps pour statuer sur la requête déposée par la plateforme de l’opposition BRDC contre le décret présidentiel devant régir la création d’une commission de rédaction d’une nouvelle Constitution du pays.
Ces fauteurs de troubles continuent de faire pression sur la Cour afin de rendre son verdict, certains qu’elle va invalider le travail des membres de la Commission.
Instrumentalisée par l’étranger, l’opposition se complait toujours dans les manifestations et menaces contre cette Commission et comble d’infamie fait peser la même pression sur la Cour.
Jeudi et vendredi, quelques centaines de manifestants, portant des pancartes ont ouvertement démontré leur hostilité au réforme devant le siège de la Cour Constitutionnelle placé sous la protection de la Minusca.
Les manifestants exigent en particulier le départ de la présidente de la Cour, Danièle Darlan aux commandes depuis 2017.
Dans un communiqué, le Forum des femmes parlementaires de Centrafrique s’est dit scandalisé par le comportement incivique des manifestants.
Quant à l’Ordre des avocats, il a appelé à une assemblée générale des différentes professions juridiques pour dénoncer les « menaces récurrentes contre les institutions judiciaires ».
L’atteinte aux institutions juridiques qui menace également la sécurité nationale, a suffit pour sortir le ministre de la Sécurité Publique de son silence qui a immédiatement interdit les manifestations devant la Cour Constitutionnelle.
Cette situation pose la problématique d’une opposition qui ignore les valeurs de la République et le sens de la contradiction dans un esprit constructif.
Dans cette atmosphère certains médias se demandent déjà si les huit juges de la Cour Constitutionnelle vont pouvoir rendre leur verdict en toute sérénité.
De son côté, l’opposition qui fait mine d’innocence pointe du doigt des organisations radicales d’être les auteurs des attaques et menaces contre l’institution.
Accusant ces organisations de vouloir « contraindre à valider le processus de changement de la Constitution », l’opposition se délecte à tort et cache mal son jeu.
Mais des organisations proches du pouvoir et favorables à la Réforme, pour calmer les esprits, appelle à « laisser les juges jouir de leur pleine indépendance ».
Eric