Toujours pas d’excuse des autorités tunisiennes après les propos haineux et racistes du président Kaïs Saeïd contre les étudiants et migrants subsahariens
Les autorités tunisiennes nient toujours les accusations de racisme concernant les déclarations de leur président et soulignent l’importance de l’application de la loi. Néanmoins, ils tentent d’atténuer la situation, conformément à la déclaration de la présidence et du gouvernement.
Le ministre des Affaires étrangères de la Tunisie, Nabil Ammar a tenu une conférence de presse pour aborder les mesures prises par le président contre les migrants irréguliers. « Il ne faut pas mélanger les actes individuels et les actes des autorités. Les autorités sont en train de prendre toutes les mesures pour protéger tous les migrants en Tunisie, qu’ils soient légaux ou illégaux », a affirmé le chef de la diplomatie. Il a défendu le discours de Kaïs Saïed, faisant valoir que « les autorités tunisiennes sont dans leur droit d’alerter quand il y a des flux croissants d’immigrés illégaux avec toutes les conséquences que cela peut entrainer ».
Dans la même lancé, il a indiqué des mesures prises en faveur des migrants subsahariens en Tunisie. Dorénavant, le gouvernement tunisien va octroyer un permis de séjour d’un an aux migrants et l’extension de la validité de leur reçu pour une demande de permis de séjour de trois à six mois. Un problème, rencontré par de nombreux étudiants, qui mettaient beaucoup de temps à obtenir leur permis de séjour, parfois seulement deux mois avant sa date d’expiration.
En outre, les sanctions pour les migrants en situation irrégulière en Tunisie continuent. Mais, une ligne téléphonique d’urgence a été mise en place par les autorités tunisiennes pour permettre aux migrants subsahariens de signaler les violences et abus à motivation raciale dirigés contre eux.
Noter que la déclaration du président tunisien le 21 février dernier a déclenché une vague de haine raciale en Tunisie, conduisant à la « suspension du travail de la Banque mondiale avec la Tunisie », selon David R. Malpass, président de la Banque mondiale. De plus, beaucoup de pays subsahariens ont dépêché le rapatriement de leurs ressortissants en terres tunisiennes.
Douglas BOHIRI