Guinée Equatoriale: Un régime pris en étau par Madrid, Paris et Washington

Le régime de Obiang Mbasogo, décrié et très acculé par l’étranger sur sa politique de barbarie incessante sur les habitants surtout sur les immigrés du pays, a accusé dimanche 6 novembre l’Espagne, la France et les Etats-Unis d’« ingérence » dans ses élections présidentielles et législatives. Malabo reproche à ces pays d’avoir dépêché des diplomates à un meeting de campagne d’un des deux mouvements d’opposition autorisés à présenter des candidats.

Le Chef de l’Etat candidat à sa propre succession et ses collaborateurs ont l’air frustré de voir des diplomates occidentaux venir soutenir un candidat de l’opposition autorisé à participer à l’échéance.

Selon des photos diffusées par le pouvoir, des diplomates espagnol, français et américain ont assisté au meeting de la Convergence pour la Démocratie Sociale (CPDS), unique parti d’opposition n’ayant pas été interdit en Guinée Equatoriale.

Si cela n’est plutôt pas l’œuvre d’une manipulation, ce parti étant de longue date associé au régime, la présence de diplomates à son meeting est un sérieux revers pour le PDGE.

Mais les autorités comptent encore sur le parti au pouvoir qui occupe frauduleusement 99 sièges sur 100 à l’Assemblée Nationale sortante et obtient la totalité des 55 du Sénat.

Il ne manque qu’une couronne de roi à son Excellence, président fondateur, qui détient le record mondial de longévité au pouvoir et bientôt le record de longévité au pouvoir à 80 ans.

Face à « l’empereur Obiang », deux responsables de partis d’opposition Andréas Esono Ondo du CPDS et Buenaventura Monsuy Asumu, de la coalition sociale démocrate (PCSD) pour amuser la galerie électorale.

« Préoccupée par des informations sur des arrestations et le harcèlement de membres de l’opposition et de la société civile », le porte-parole du Département d’Etat américain, Ned Price, dans un tweet, avait exhorté Malabo à organiser des « élections libres et justes » et encouragé le pouvoir à « promouvoir une société plus inclusive, pacifique et démocratique en permettant l’expression des diverses opinions politiques ».

Ce qui semble être un pavé dans la mare du PDGE ne l’est pas vraiment.

Les Etats d’âme des USA sont malheureusement loin de faire peur au PDGE qui poursuit sur fond de campagne électorale, ses chasses à homme habituelles aux trousses des opposants.

Depuis plusieurs semaines, les forces de l’ordre mènent une campagne d’arrestations d’oppositions au motif, selon le pouvoir, qu’elles ont déjoué un « complot » de l’opposition qui prévoyait des « attentats ».

Pour noyer son chien, on l’accuse de rage, c’est l’adage qui sied aux efforts macabres de Obiang Mbasogo, candidat très puissant.

Voilà la politique du PDGE pour noyer l’opposition dans sa mare et arriver à ses fins.

Eric

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