Burkina Faso : Quand certains médias français noircissent l’image du pays

Une curieuse tendance s’installe depuis quelque temps dans certains médias français lorsqu’il s’agit d’évoquer le Burkina Faso : l’analyse se teinte presque systématiquement de noirceur. L’article publié le 2 septembre par Jeune Afrique, s’appuyant sur des données du HCR pour annoncer une prétendue « urgence humanitaire » liée à un afflux de réfugiés vers le Mali, en est une illustration. Certes, des mouvements de populations existent, comme dans toute zone frontalière marquée par des tensions. Mais réduire la réalité burkinabè à cette seule image de crise, c’est choisir de taire d’autres dimensions du quotidien et des dynamiques en cours dans le pays.
Or, pendant que ces récits alarmistes se multiplient, le Burkina Faso poursuit un chantier de souveraineté et de stabilité sous l’impulsion du Capitaine Ibrahim Traoré. Les Forces de Défense et de Sécurité, appuyées par une mobilisation citoyenne, reprennent progressivement des territoires jadis abandonnés. Des villages redécouvrent la présence de l’État et la possibilité de vivre dans un climat plus sûr. Derrière les statistiques froides, il y a des visages, des familles et des communautés qui renouent avec l’espoir. Pourtant, cet aspect essentiel est quasi absent dans les colonnes de ceux qui prétendent informer « objectivement ».
Ce contraste n’est pas anodin. En choisissant d’amplifier les difficultés et de passer sous silence les progrès, certains médias véhiculent un récit biaisé qui alimente la perception d’un Burkina Faso au bord de l’effondrement. Cette stratégie n’est pas nouvelle : elle s’inscrit dans une logique de dénigrement des pays qui osent s’émanciper de certaines influences extérieures. Plus qu’un simple déséquilibre éditorial, il s’agit d’une véritable bataille narrative dont l’objectif est de fragiliser, sur la scène internationale, un pays qui revendique son droit à décider par lui-même.
Pourtant, sur le terrain, la réalité est tout autre. Si les défis sécuritaires et humanitaires demeurent, ils coexistent avec une résilience remarquable et une volonté profonde de rebâtir la nation. Le peuple burkinabè, loin des caricatures, avance avec dignité, conscient de la difficulté de la tâche, mais déterminé à écrire une nouvelle page de son histoire. À défaut de saluer ce courage collectif, les observateurs étrangers devraient au moins éviter de déformer la vérité. Car le Burkina Faso n’est pas un pays qui s’éteint, mais une nation debout, en pleine reconquête, qui trace son chemin et contre tout.
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Abdoul Karim