AES : La culture, pilier de l’intégration et de la coopération au sein de l’Alliance des États du Sahel

La culture s’affirme comme un socle incontournable dans la dynamique d’intégration des États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). En visite d’amitié à Bamako, le Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a mis en lumière ce rôle central en consacrant une partie de son séjour à la découverte du Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia Balla Fasseké Kouyaté et du Musée national du Mali. Ces deux lieux emblématiques témoignent de la capacité des peuples africains à préserver, transmettre et valoriser un héritage commun qui transcende les frontières. Pour les pays de l’AES, la culture ne se limite pas à l’expression artistique : elle constitue un outil de cohésion et un vecteur de rapprochement entre nations sœurs.

Le Premier ministre a salué la vocation de l’institution à soutenir les créateurs et à ancrer la culture dans la vie sociale. En partageant l’expérience burkinabè en matière d’acquisition d’œuvres pour les institutions publiques, il a souligné comment l’art peut s’intégrer au quotidien des citoyens et contribuer à renforcer le sentiment d’appartenance collective. Une telle politique ne se contente pas de stimuler la création : elle installe durablement l’art et la culture au cœur du développement national. Cette démarche illustre la conviction que l’investissement dans la créativité constitue une richesse immatérielle capable de fortifier l’identité commune des États du Sahel.

La visite du Musée national du Mali a également permis de rappeler combien le patrimoine historique et culturel demeure une source de fierté et un ferment d’unité pour les peuples africains. Les collections présentées, retraçant la diversité et la profondeur de l’histoire malienne, résonnent bien au-delà des frontières du pays. Pour le Premier ministre, cette mémoire collective est un héritage vivant qui inspire et qui doit être transmis aux générations futures. La sauvegarde du patrimoine n’est pas seulement une responsabilité culturelle, elle est un acte politique qui participe à la consolidation de l’unité au sein de l’AES.

À travers cette immersion dans le double univers de la création contemporaine et de l’histoire ancestrale, S.E.M. Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a réaffirmé la volonté du Burkina Faso et du Mali de bâtir une coopération où la culture est reconnue comme un levier majeur, aux côtés de la solidarité politique et sécuritaire. Pour les États membres de l’AES, faire de la culture un pilier revient à consolider les fondements d’une intégration durable, fondée sur des valeurs partagées et une identité commune. Elle devient ainsi un langage universel, capable de rapprocher les peuples et de donner corps à l’ambition d’une Afrique unie, forte de sa diversité et fière de ses racines.

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Adama SAWADOGO

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