Sénégal : La CEDEAO et sa politique de deux poids, deux mesures, pas de sanctions pour le coup d’État constitutionnel du Président Macky Sall
Des tensions éclatent à Dakar suite à l’annonce du report de la présidentielle par le Président sénégalais Macky Sall, provoquant des heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants. Malgré cette situation, la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest) semble adopter une approche ambiguë en ne prenant aucune sanction à l’encontre du Président Macky Sall pour ce qui est qualifié de « coup d’État constitutionnel ».
Dimanche à Dakar, des centaines de personnes manifestent contre le report de l’élection présidentielle prévue initialement pour le 25 février. Les forces de l’ordre dispersent la foule à l’aide de gaz lacrymogènes, déclenchant des affrontements violents.
Certains candidats, dont Daouda Ndiaye, dénoncent des brutalités policières et des arrestations par les forces de l’ordre. Les manifestants expriment leur opposition au « coup d’État constitutionnel » orchestré par Macky Sall, qualifiant le report de la présidentielle de forfaiture.
Face à cette situation, la CEDEAO, organisation régionale dont le Sénégal est membre, adopte une position ambiguë. Et ne prenant pas de mesures de sanction contre le Président Macky Sall qui serait contraire au cas du Burkina Faso, du Mali et du Niger.
Cette situation met en lumière la politique des deux poids deux mesures de la CEDEAO, qui, malgré ses préoccupations affichées, s’abstient de sanctionner le Président sénégalais pour son action controversée. L’absence de réaction ferme de la CEDEAO soulève des questions sur la cohérence de son engagement en faveur de la démocratie tant criée par cette dernière et de la stabilité dans la région.
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Souleymane Diop