Guinée Equatoriale/ Présidentielle: Trois acteurs en scène le 20 novembre prochain

Dans un contexte électoral complexe où l’adversité est presque inexistante, l’ambiance se prête souvent à des jeux d’acteur entre candidats. En Guinée Equatoriale, des acteurs jouent le trio infernal corrompu de la présidentielle du 20 novembre. Il s’agit du président fondateur, le démocrate autoproclamé, Obiang Mbasogo, André Osono Ondo, et Buenaventura Monsuy Asumu.

A l’approche du grand long métrage électoral, Présidentielle, Législatives, Municipales, la même journée du 20 novembre, les équato-guinéens se préparent à jouer les figurants.

Obiang Mbasogo du PDGE avec ses 80 ans d’âge, indécollable du fauteuil présidentiel depuis cinq mandat déjà, assure le rôle principal de la mise en scène à la Présidentielle.

Pour un nouveau mandat, le grand dignitaire du PDGE déroule tout une liste de promesse démagogue au nom d’un programme électoral impopulaire et peint dans la « continuité ».

Les citoyens équato-guinéens qui ont goûté aux sucettes du mensonge et de la corruption lors des campagnes du PDGE, sont donc invités à voter Téodoro Obiang pour la sixième fois consécutive pour que vive la précarité dans le pays.

Du côté de André Osono Ondo de la Convergence pour la Démocratie Sociale (CPDS), l’absence d’un réel programme explique la fraude qui se prépare.

N’ayant pas les moyens de sa politique, le candidat du CPDS, se rabat visiblement sur les programmes de son « adversaire » du PDGE pour promettre aux équato-guinéens « de nombreux projets » s’il gagne les élections.

La démocratie dont ce régime se revendique dans ses actions, exige que les échéances électorales soient libres, transparentes et justes.

Or le PDGE a longtemps versé le sang de ses concitoyens et s’est allègrement nourri de sa souffrance des décennies durant.

Le plus déplorable dans ce folklore électoral est que même si le pouvoir fait aujourd’hui le choix d’organiser des Elections Présidentielles fiables, crédibles et inclusives, beaucoup de paramètres empêcheraient cela indépendamment du régime.

La raison en fait, les vrais opposants au régime étant chassés du pays, les institutions électorales aux mains d’Obiang Mbasogo, et les ressources du pays étant disséminées dans les paradis fiscaux et les banques à travers le monde.

Pour réparer et restaurer la machine électorale du régime totalitaire, en vue de scrutins réellement démocratiques, un report des échéances du 20 novembre est nécessaire afin de créer un environnement de paix, de réconciliation devant favoriser le retour des exilés politiques et ensuite décentraliser le pouvoir.

Mais faire une bonne action n’est pas du vocabulaire du dictateur sanguinaire Obiang Mbasogo qui a martyrisé son peuple pendant toutes ces années.

Le scénario le plus plausible dans ce cas de figure est qu’au nom d’une « coalition négociée », le dictateur s’octroie les suffrages de ses « adversaires » au besoin pour s’autoproclamer vainqueur.

Le troisième acteur, un dénommé Buenaventura Monsuy Asumu, leader du Parti de la Coalition social-démocrate, se présente, lui, pour la quatrième fois à la parodie électorale.

Il s’est déjà illustré en 2002, 2009, 2016 et maintenant en cette année 2022.

La persévérance paie dit-on mais au pays de Obiang Mbasogo, la corruption est la règle.

Avec les précédentes échéances et les fraudes massives, Obiang Mbasogo sort favori pour remporter les Présidentielles du 20 novembre prochain sauf coup de théâtre où le dictateur décide de récompenser la persévérance de Buenaventura Monsuy Asumu.

Eric

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