Centrafrique: Le Président Touadéra balaie toute tranchée adverse sur la voie des Réformes

Le 6 août 2022, plus d’un millier de manifestants s’étaient rassemblés à Bangui, la capitale centrafricaine, pour demander la tenue d’un référendum devant permettre une modification de la Constitution, adoptée en 2016 et qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels.  Pour lever toute équivoque, les promoteurs de la réforme constitutionnelle ont demandé au Président Faustin Archange Touadéra de faire adopter le projet de loi par référendum.

En mars dernier, le Mouvement Cœurs Unis (MCU) du Chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra avait manifesté sa volonté, lors d’un dialogue républicain d’introduire un amendement faisant sauter le verrou du plafond de deux mandats et permettant ainsi au Président d’en briguer un troisième en 2025. 

C’est d’ailleurs la voie légale vers la panacée à l’insécurité et à la déliquescence économique.

Aujourd’hui, la majorité des centrafricains comprennent l’enjeu de maintenir le Président Toudéra qui aspire à l’amélioration du climat d’instabilité provoqué par les conflits armés de l’époque.

Jusqu’ici les actions menées contre cette volonté populaire et manifeste du peuple centrafricain à accompagner Touadéra dans sa vision, ont lamentablement échoué.

La preuve, à Bangui, l’opposition réunie au sein du Bloc des Républicains pour la Défense de la Constitution (BDRC) qui avait appelé à un meeting le 27 août dernier pour contester les réformes constitutionnelles, s’était réuni au compte goutte et de manière clairsemée sur le terrain de football de l’UCATEX dans le 8ème arrondissement à Bangui.

Selon les observateurs pour qui «…le meeting n’intéresse d’ailleurs pas le grand public », ils n’étaient environ que de 200 personnes à avoir joint les organisateurs du meeting du BDRC.

Ajouté à ce qui semble être « un fiasco » ayant « accouché d’une souris », une forte intempérie qui n’a pas été tendre envers les manifestants de l’opposition durant près de la moitié de la journée.

Toutefois rien de comparable à la mobilisation de ceux qui sont pour une nouvelle constitution.

De cet échec apparait une maturité et une prise de conscience de la majorité des centrafricains face à une situation précaire issus d’un passé récent jadis émaillé de conflits.

Les manifestations pour la nouvelle Constitution des 2 et 6 août derniers ayant rassemblé plus d’un millier de partisans dans plusieurs villes du pays, constituent désormais des signes révélateurs d’une aspiration profonde au changement dans la continuité.

Indéniablement, c’est un acte historique qui mérite qu’on s’en souvienne dans la vie politique du pays avec comme acteur clé, le Chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra.

Des potentiels pour la reconstruction

En janvier dernier, à l’ONU, la Chine a plaidé pour un soutien à la Centrafrique afin qu’elle améliore sa situation sécuritaire vue que le pays est confronté à une tâche colossale pour préserver sa souveraineté et sa sécurité.

A cela, le Chef de l’Etat Son Excellence Faustin Archange Touadéra s’y est déjà engagé auprès de ses partenaires.

D’ailleurs il fait du maillon économique, un facteur important dans la concrétisation de sa vision pour le pays.

Joindre l’acte à la parole

De ce processus engagé par le Président Touadéra est née la mise en place le 26 août 2022 d’un Comité chargé de la rédaction du projet d’une nouvelle constitution centrafricaine.

Selon le décret, 53 membres issus de 13 entités notamment de l’Assemblée Nationale, des pouvoirs publics, des partis politiques de l’opposition et de la majorité présidentielle, de la société civile, des confessions religieuses, de la chefferie traditionnelle, des minorités, de la diaspora, du milieu universitaire, des institutions de la République, vont composer ledit comité.

Sa mission sera d’élaborer et adopter son règlement intérieur ; ensuite, d’adopter le budget de ses travaux, d’auditionner les forces vives de la Nation sur les questions liées à la constitution, remettre au Président de la République le projet de la Constitution ainsi que les projets de textes connexes.

Selon le décret mettant en place cette constituante, un bureau qui dirigera les travaux devra être composé de 7 membres.

La Présidence est confiée à l’Assemblée nationale, la 1ère vice-présidence revient aux pouvoirs publics, la 2e vice-présidence à l’opposition démocratique et la 3e vice-présidence à la majorité.

Par ailleurs, le rapporteur général sera un représentant de l’Assemblée nationale, le 1er rapporteur général adjoint, un enseignant chercheur en droit public à l’Université de Bangui et le 2e rapporteur général adjoint sera un représentant de la société civile.

Ainsi, le bureau est chargé de coordonner toutes les activités du Comité de rédaction, produire le rapport général des travaux et organiser la remise du projet de la Constitution et des documents connexes au Président de la République. 

A cet effet, le comité dispose d’un délai de 3 mois, à compter de la date de son installation, pour remettre le projet de la nouvelle Constitution et les documents connexes au Chef de l’Etat.

Le comité de la rédaction de la nouvelle Constitution est mis en place dans un contexte politique tendu où l’opposition et certaines organisations de la société civile, réunies dans une plateforme dénommée Bloc républicain pour la défense de la Constitution (BRDC), compte mener une lutte acharnée pour faire échec au projet initié par des proches du pouvoir. 

Et comme il n’existe pas de règle sans opposition, ces agitations n’ont pu ébranler jusqu’alors le sursaut patriotique des centrafricains massés derrière leur Président, Faustin Archange Touadéra.

Eric

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