Burkina-Faso: Vers un chronogramme maintenu ?…

Au Burkina-Faso, les tractations vont bon train en vue d’organiser un Référendum Constitutionnel prévu pour la fin de l’année 2024 et des Elections générales en février 2025. A cet effet, le chef du gouvernement de transition, Dr Albert Ouédraogo a présenté à la classe politique, le chronogramme des futures élections qui mettront un terme à la transition.

En tout cas le Premier ministre Albert Ouédraogo exécute excellemment sa mission et  met parfaitement en œuvre son expérience et son ardeur au travail.

Son dynamisme et son esprit rassembleur jalonnent ses démarches qui vont dans la droite ligne d’un parcours transitoire à succès et dans les délais impartis.

Mais le délai reste toutefois un enjeu de taille et pomme de discorde entre la junte et la Cédéao.

Le gouvernement s’est accordé un délai de 36 mois de transition avant un retour à l’ordre constitutionnel.

« Dans un délai de trente jours après la formation du gouvernement, le Premier Ministre présente sa feuille de route de la Transition devant l’Assemblée Législative de Transition… », a déclaré Albert Ouédraogo lors de sa prise de fonction.

Pour réussir la mise en œuvre de la ligne directrice définie par le chef du gouvernement en différents points, partant de la sécurité pour la réconciliation en passant par la prise en charge des personnes déplacées, le délai est « jugé nécessaire » pour ramener la paix dans le pays.

La Cédéao par contre demande un chronogramme « plus raisonnable » jugeant le délai trop long.

Au vue de cette situation, le premier ministre Dr Albert Ouédraogo s’apprête à présenter le chronogramme de la transition à la Cédéao mais a tenu d’abord à consulter les opérateurs économiques et la classe politique burkinabè.

« …c’est ce que nous avons tenu donc à exposer aux acteurs économiques pour avoir leurs commentaires, leur point de vue. Mais également demander surtout leur accompagnement dans le cadre de ce dialogue que nous avons avec la Cédéao » a déclaré Albert Ouédraogo.

Sage démarche d’un chef de gouvernement à quelques heures d’un nouveau sommet de la Cédéao.

Alors que « la junte n’a pas évolué par rapport à ses propositions initiales » au nom du retour à la sécurité, un nouveau sommet de la Cédéao se tient le 3 juillet à Accra toujours sur fond de menace de sanctions économiques si « un calandrier raisonnable de retour à l’ordre constitutionnel » n’est pas présenté.

Selon Lassané Sawadogo, secrétaire Exécutif du MPP, « il y a la possibilité d’aboutir à un délai encore plus raisonnable si nous avons l’occasion d’apporter notre contribution à l’élaboration de ce chronogramme ».

Eric

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