Le panafricaniste Harouna Douamba suppute autour de l’intégration du Gabon et du Togo au Commonwealth

« Qu’est-qui fait courir les pays francophones vers le Commonwealth ? ». La question a été posée à plusieurs niveaux au sein de l’opinion alors que le Togo et le Gabon, deux nations francophones, intègrent l’organisation anglophone le 24 juin 2022 lors du sommet des chefs d’Etat prévu au kigali Center au Rwanda.

Or le Commonwealth of Nations en clair, « Communauté des Nations » est une organisation intergouvernementale composée de 54 Etats membres presque tous anciens territoires de l’Empire Britannique.

Cette interrogation est la preuve de l’incompréhension autour l’attachement des pays francophones à la couronne britannique.

Pour sa part, le président Ali Bongo Ondimba du Gabon qualifie l’adhésion de « tournant géopolitique majeur par la nécessité d’appartenir à un autre espace multiculturel dans un monde globalisé » mais soutient en même temps que « le pays reste membre de la Francophonie ».

Le Togo dont l’assemblée nationale a approuvé le vendredi 22 avril 2022 à travers une résolution, l’adhésion au Commonwealth, sur le plan politique, pourrait assurer « au-delà de l’ancien héritage politique britannique, la reconnaissance internationale d’un renouveau historico-politique ».

Tandis que sur le plan commercial, « l’adhésion va garantir un vaste marché extérieur pour l’exportation de produits nationaux togolais ».

« Pourquoi le Togo frappe à la porte du Commonwealth ? » titre un journal international.

Avec « le Commonwealth, c’est plus de 2 milliards de consommateurs » à travers le monde.

Fort d’une cinquantaine de membres, ce gigantesque marché semble avoir gagné ces dernières années en réputation au sein des pays africains, pour son modèle de développement, selon plusieurs analystes.

Pour le Panafricaniste Harouna Douamba et président de l’ONG ANA (Aimons Notre Afrique), « l’adhésion des pays francophones au Commonwealth est le résultat d’une mondialisation en perpétuel évolution au risque quand-même d’un essoufflement progressif des valeurs de la francophonie au profit de la toute et grande puissance économique de la couronne britannique ».

« Est-ce là le signe d’une Francophonie en perdition ? Je crois que le débat est ouvert », a précisé le panafricaniste Harouna Douamba.

L’Afrique, avec dix-neuf membres, forme le plus gros contingent de pays du Commonwealth avec pour spécificité le fait que certains Etats comme le Mozambique, la colonie portugaise et le Rwanda, le 54ème membre, ne sont pas d’anciennes colonies ou protectorats britanniques.

Officiellement, après leur indépendance, de nombreux nouveaux Etats africains ont choisi d’intégrer le Commonwealth pour perpétuer des relations cordiales avec la Couronne.

Eric

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