Côte d’Ivoire : A l’heure des législatives

La campagne officielle pour les élections législatives de samedi 6 mars prend fin jeudi soir en Côte d’Ivoire. Ce scrutin intervient quatre mois après la présidentielle qui a vu Alassane Ouattara obtenir un troisième mandat controversé, en l’absence de la quasi-totalité de l’opposition qui avait choisi de boycotter, et dans une ambiance tendue, puisque 85 personnes au moins ont perdu la vie dans des violences.

Le PDCI, l’ex-parti unique, est bien là, tout comme le FPI-légal, le COJEP, l’UDPCI, et de multiples indépendants… et pour la première fois depuis la crise post-électorale de 2010-2011, ceux qu’on appelle les FPI-GOR, les « Gbagbo ou rien », sous les couleurs de la plate-forme EDS.

Dans les trente-six circonscriptions qui élisent plusieurs députés, et où l’on vote donc pour une liste, on part sous des couleurs communes. Par exemple à Yopougon, la circonscription la plus peuplée d’Abidjan : on trouve sur la même liste Michel Gbagbo, le fils de l’ex-président et Augustin Dia Houphouët, petit-fils du père de l’indépendance et membre du PDCI.

Reste l’incertitude de la participation. La présence de toutes les familles politiques à ce scrutin fera-t-elle revenir les électeurs dans les urnes ? C’est le pari de l’opposition, mais cela reste à prouver, dans un contexte encore tendu et alors que nombre d’Ivoiriens s’impatientent d’un renouvellement de leur classe politique.

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