Côte d’Ivoire: Alassane OUATTARA, vers une nouvelle candidature en 2025 ?
Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, 80 ans, pour certains observateurs, entretient le flou sur sa « succession » en 2025. Selon la presse ivoirienne, Alassane Ouattara n’a ouvertement désigné personne, à trois ans d’une élection qui occupe déjà les esprits.
Nomination d’un vice-président, reconduction du Premier ministre, remaniement du gouvernement au stricte minimum, des indices qui aux dires des analystes au sujet du chef de l’Etat Alassane Ouattara, « ne montrent pas qu’il va vers un passage de témoin, vers une autre génération en 2025 ».
La vacance du poste de vice-président depuis deux ans et la désignation de Tiémoko Koné 73 ans, à ce poste stratégique fait couler beaucoup d’encre.
En cas d’incapacité ou de disparition subite du chef de l’Etat, c’est le vice-président qui prend les rennes du pouvoir mais pour ce cas de figure, Tiémoko Mayliet de l’avis des observateurs, serait juste pour combler un vide criard.
De l’avis de Rodrigue Koné un analyste politique, Tiémoko Meyliet fait plutôt figure « de technocrate inoffensif au niveau politique…».
«…on est pas dans une logique de transmission de pouvoir » ajoute Rodrigue Koné.
En potentiel successeur du président Alassane Ouattara en 2025, un autre poids lourd de l’exécutif, surgit à l’instar du chef du gouvernement, Patrick Achi, reconduit dans ses fonctions.
Transfuge de l’ancien parti unique PDCI devenu parti de l’opposition, Patrick Achi vient du sud du pays et « en le reconduisant, il devient une garantie de l’élargissement au-delà de sa base électorale ».
Toutefois il n’est pas le seul responsable ivoirien potentiellement en lice pour prendre la place du président Alassane Ouattara.
« S’il donne la moindre indication de son intention de quitter le pouvoir, il risque de se démonétiser » affirme un diplomate.
Mais le président ivoirien Alassane Ouattara, économiste de profession ayant notamment travaillé au FMI, réélu au premier tour de l’élection présidentielle de 2015 avec 84% des voix, a, à cette époque annoncé ne pas vouloir briguer un troisième mandat.
En plus de douzaine de noms potentiels, les deux anciens chefs d’Etat Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo qui auront respectivement 91 et 80 ans en 2025, forment le clan des rivaux.
Avec un probable projet de loi sur la limitation d’âge des candidats à 75 ans au parlement en fin d’année, ils pourraient ne jamais pouvoir se présenter.
Même si le chef de l’Etat ivoirien a assuré sur une radio internationale, avoir « une demi douzaine de noms » en tête pour lui succéder, cela parait spéculatif.
En 2025, le chef de l’Etat Alassane Ouattara aura 83 ans.
En dépit de l’âge et de certains poids lourds, probables successeurs comme Téné Birahima Ouattara le ministre de la défense, Adama Bictogo le président de l’Assemblée Nationale, Gilbert Koné kafana président du directoire du RHDP, Alassane Ouattara reste unique et grand favori au prochain scrutin présidentiel.
Sous ses deux mandats, la Côte d’Ivoire a renoué avec la croissance économique par une politique libérale, la réhabilitation d’infrastructures et les investissements.
Les ivoiriens se rappellent encore de ses prouesses dans les années 90 lorsqu’il assainit les finances publiques du pays et relance l’économie au prix d’une politique de rigueur budgétaire.
Convaincu par un atout si économique de la personnalité d’Alassane Ouattara pour le pays, le peuple ivoirien va sans nul doute aller vers une nouvelle candidature en 2025 de ce pionnier du parti RDR.
Dans une crise économique mondiale aggravée par le Covid-19, la guerre en Ukraine, l’inflation dont nombre de pays peinent encore à se relever, la nation ivoirienne a tout pour poursuivre dans la croissance économique, le développement et la cohésion sociale.
Alassane Ouattara serait le candidat de la croissance pour 2025 avec une réelle ambition d’accompagner l’Afrique vers sa monnaie unique.
Avec autant d’enjeu économique, un choix judicieux pourrait s’imposer aux ivoiriens pour rester dans l’ascension économique et le renforcement de l’unité nationale avec Alassane Ouattara en 2025.
Eric KPONSOU