Burkina Faso / La FAIB lutte contre le discours haineux : Un projet de discours alternatif pour la paix

Dans une époque marquée par la polarisation sociale et la montée des discours de haine, la Fédération des Associations islamiques du Burkina (FAIB) a pris une initiative majeure pour contrer cette dérive. Le 7 juillet 2025, une délégation de la FAIB, conduite par son président, l’Imam Aboubacar YUGO, a remis au gouvernement un projet de discours alternatif. Ce document vise à promouvoir les valeurs fondamentales de l’Islam, notamment la paix, la tolérance et l’unité nationale. Selon l’Imam YUGO, ce projet s’adresse à l’ensemble des Burkinabè, musulmans et non-musulmans, dans un appel à la paix et à la sagesse collective.
Le discours de haine, malheureusement devenu de plus en plus présent dans certains milieux, cherche à diviser et à semer la discorde. La FAIB, consciente des dangers de cette dérive, entend utiliser ce projet comme une réponse constructive. À travers des versets du Saint Coran et des hadiths authentiques du Prophète Mohamed, le projet rappelle que l’Islam prône avant tout la fraternité, la justice et la préservation de la vie humaine. L’Imam Aboubacar YUGO a souligné que l’Islam est souvent mal interprété ou manipulé à des fins extrémistes, alors qu’il porte un message de paix et de tolérance universelle.
Le projet de la FAIB met également l’accent sur l’importance de diffuser des messages qui rapprochent les communautés plutôt que de creuser des fossés. L’Imam YUGO a invité toutes les populations, indépendamment de leur appartenance religieuse, à s’ouvrir à une compréhension plus juste de l’Islam, loin des amalgames. En effet, il ne s’agit pas seulement d’une lutte contre les discours de haine, mais aussi d’une volonté d’éduquer et de sensibiliser sur les valeurs de respect mutuel et d’harmonie sociale. La FAIB se positionne ainsi comme un acteur central dans la préservation de la paix civile et de la cohésion nationale.
Dans le cadre de cette initiative, la FAIB exhorte aussi les fidèles musulmans à adopter une posture de responsabilité, en rejetant toute forme de violence, qu’elle soit verbale ou physique. Les membres de la fédération appellent à un contrôle rigoureux des propos diffusés, notamment à travers les médias, les réseaux sociaux et même les lieux de culte. L’Imam YUGO a ainsi rappelé que la mission de la FAIB dépasse la simple remise de ce document. Il s’agit d’une véritable mobilisation de tous les acteurs de la société civile pour construire un Burkina Faso plus uni, plus respectueux et plus tolérant face aux défis contemporains.
>> Relire l’article Burkina Faso : La politique d’autosuffisance alimentaire du Président Ibrahim Traoré franchit une nouvelle étape
Abdoul Karim