Le Burkina Faso rompt avec la CEDEAO : Le Président Ibrahim Traoré annonce un nouveau cap panafricain
Dans un entretien accordé à Alain Foka de AFO média, le Président Ibrahim Traoré a affirmé mardi que la décision du Burkina Faso de se retirer de la CEDEAO est « un chemin de non-retour ». Il a souligné que les chaînes actuellement brisées sont destinées à être rompues pour toujours.
Le 28 janvier 2024, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé sans délai leur retrait de la CEDEAO, reprochant à l’institution sous-régionale des sanctions injustes, son éloignement de ses objectifs initiaux et son assujettissement à des puissances étrangères.
Le Président Ibrahim Traoré a expliqué cette décision en mettant en lumière le manque de soutien de la CEDEAO face aux défis sécuritaires auxquels font face le Burkina Faso, le Mali et le Niger depuis plus d’une décennie. Il a soulevé l’absence de soldats, de logistique et de compassion de la part de l’organisation censée promouvoir l’entraide et la solidarité.
Pourtant, le Président Ibrahim Traoré a tenu à rassurer quant aux relations futures avec les autres pays africains. « Nous quittons, mais nous restons panafricains. N’importe qui en Afrique qui veut venir au Burkina est le bienvenu chez lui », a-t-il déclaré.
Malgré la sortie de la CEDEAO, le Capitaine Ibrahim Traoré affirme que l’Alliance des États du Sahel (AES), regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger depuis septembre 2023, est « très bien viable » en raison de ses nombreuses potentialités.
Quant à l’avenir monétaire du Burkina Faso, le Président a laissé entendre que le pays pourrait s’attaquer au FCFA après son départ de la CEDEAO. « Tout ce qui est lien qui nous maintient dans l’esclavage, nous allons briser ce lien », a-t-il déclaré, laissant planer le suspense sur les prochaines étapes à venir.
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Adama SAWADOGO