Sénégal : Les autorités sénégalaises interdisent les rassemblements du parti d’opposition de Sonko en prévision des élections présidentielles de 2024
Les autorités sénégalaises interdisent les rassemblements du parti d’opposition de Sonko en prévision des élections présidentielles de 2024
Les autorités sénégalaises ont pris la décision d’interdire les rassemblements prévus par le parti de l’opposant Ousmane Sonko, le Pastef, pour les journées du samedi et du dimanche, selon un communiqué officiel publié jeudi. Ces rassemblements étaient notamment destinés à officialiser la candidature de M. Sonko à l’élection présidentielle de 2024, malgré son inéligibilité suite à une récente condamnation.
Le gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall, a justifié cette décision en déclarant : « Des indices font croire que ces rassemblements constituent de réels risques de troubles à l’ordre public ». Le communiqué officiel a également souligné que des appels lancés à travers les réseaux sociaux invitaient les sympathisants du parti Pastef à investir les grands marchés ainsi que les principaux axes et lieux de rassemblements.
Cette interdiction intervient après l’annonce du président Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, déclarant qu’il ne briguerait pas un troisième mandat. Cette déclaration a ouvert la voie à une élection présidentielle très attendue en 2024, où de nombreux partis politiques se préparent à présenter leurs candidats.
Ousmane Sonko, en tant que figure de l’opposition et leader du Pastef, est un rival potentiel pour le prochain scrutin présidentiel. Cependant, sa condamnation récente a soulevé des interrogations quant à son éligibilité. Malgré cela, le rassemblement du 15 juillet visait à officialiser sa candidature et à mobiliser ses partisans en vue de la campagne électorale à venir.
Les mesures prises par les autorités visent à maintenir l’ordre public et à prévenir tout risque de violence ou de perturbation pendant cette période politique cruciale. L’interdiction des rassemblements du parti d’opposition de Sonko souligne les défis et les tensions qui peuvent émerger dans le contexte des élections présidentielles.
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Souleymane Diop