Soudan : le nombre de morts lors des manifestations, depuis octobre, s’alourdit à 63
Le Comité des médecins soudanais a annoncé, lundi, que le nombre de victimes des manifestations appelant au « régime civil » depuis le 25 octobre est passé à 63 morts.
Le comité (non gouvernemental) a déclaré dans un communiqué que Hachem, 16 ans, vient de perdre la vie.
Il a indiqué que le jeune homme avait été touché à la tête par une bombe lacrymogène lors de sa participation aux manifestations de dimanche 9 janvier, qui a provoqué une hémorragie cérébrale.
Les autorités soudanaises n’ont fait aucun commentaire à ce sujet.
Dimanche, le Comité des médecins soudanais a annoncé la mort d’un manifestant « après avoir été touché par une bombe lacrymogène au cou », portant à deux morts le bilan des manifestations de dimanche.
Depuis le 25 octobre dernier, le Soudan connait des manifestations en réponse aux mesures prises par le chef de l’armée, Abdel Fattah Al-Burhan: état d’urgence décrété, dissolution des Conseils de souveraineté et des ministres de transition, destitution du Premier ministre Abdullah Hamdok, et arrestation de fonctionnaires et d’hommes politiques.
Le 21 novembre, Al-Burhan (président du Conseil souverain) et Hamdok ont signé un accord politique qui prévoyait le retour de ce dernier à ses fonctions, la formation d’un gouvernement de compétences et la libération des détenus politiques, mais l’accord s’est heurté aux manifestants.
Le 2 janvier, Hamdok a démissionné de son poste, quelques heures après que trois personnes ont été tuées lors de manifestations, selon le comité.