Santé / Risque d’une nouvelle menace sanitaire : La résurgence du virus Nipah
Alors que le monde commence à se remettre de la pandémie de Covid-19, une autre menace sanitaire refait surface. Le virus Nipah, apparu pour la première fois en 1998 dans le village de Nipah en Malaisie, a récemment causé la mort d’un adolescent de 14 ans dans la province indienne du Kerala. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a classé ce virus comme « agent pathogène prioritaire » en raison de son potentiel épidémique élevé et de sa dangerosité, nécessitant une vigilance accrue à l’échelle mondiale.
En 1998, les autorités malaisiennes ont identifié le porc comme hôte intermédiaire du virus Nipah. Cette découverte a conduit à l’abattage de près d’un million de porcs pour contenir l’épidémie, qui a recensé environ 300 cas humains et plus d’une centaine de décès. Le virus a réapparu en Inde il y a environ un an, avec la mort d’un adolescent de 14 ans en 2023.
Le virus Nipah est une maladie infectieuse zoonotique, détectée d’abord chez les animaux avant d’être transmise aux humains. Les chauves-souris frugivores sont les principaux vecteurs de transmission, passant le virus aux porcs, puis aux humains. Le virus se propage également par contact avec une personne infectée ou par ingestion d’aliments contaminés. Les symptômes incluent des infections respiratoires aiguës et des encéphalites potentiellement mortelles.
Au Kerala, un protocole sanitaire a été instauré pour éviter une flambée épidémique. Cependant, la rapide urbanisation et la déforestation intense dans cet état rapprochent l’habitat des animaux à celui des humains, facilitant les contaminations. L’OMS a souligné le potentiel épidémique du virus Nipah et a rappelé qu’il n’existe actuellement aucun traitement ou vaccin.
Outre l’Inde, des cas de virus Nipah ont été signalés ces dernières années au Bangladesh, au Cambodge, au Ghana, en Indonésie, à Madagascar et aux Philippines. La résurgence du virus Nipah souligne l’importance d’une vigilance accrue et de mesures préventives rigoureuses pour éviter une nouvelle crise sanitaire mondiale.
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Adama SAWADOGO
