RDC / Saccage d’un monument historique à Lubumbashi : Les mystérieuses revendications d’une secte religieuse
Les services de renseignement ont appréhendé six individus, dont deux femmes, appartenant à une secte religieuse. Ces individus ont été arrêtés pour avoir démoli un monument historique de lion, érigé à l’époque de l’ancien président Mzee Laurent Désiré Kabila. La destruction a eu lieu en face du bureau administratif de l’Église méthodiste unie, situé au centre-ville de Lubumbashi.
Lors de leur présentation au gouverneur du Haut-Katanga, les membres de cette secte se sont identifiés comme fidèles de « l’église des noirs en Afrique pour la révélation de nos ancêtres ». Selon Ngoie Kyabwa, leur prophète, la destruction du monument était une action visant à restaurer le pouvoir des noirs. Selon lui, le lion, en tant que symbole, possédait un pouvoir spirituel qui entravait l’autorité établie. Ils ont remplacé le lion par un léopard, considéré comme une révélation divine.
Ngoie Kyabwa, le prophète de la secte, a déclaré à la presse que leur acte avait pour but de restaurer le pouvoir des noirs. Selon lui, le remplacement du lion par un léopard était nécessaire, car le lion symbolisait un pouvoir spirituel néfaste qui bloquait l’autorité établie. Le prophète affirme avoir reçu un message divin pour effectuer cette démolition et révéler ainsi le nouveau symbole.
Le chef de l’exécutif provincial du Haut-Katanga a réagi fermement à cet acte, affirmant que les six adeptes seront présentés à la justice pour destruction des monuments publics. Le procès a débuté dès le même mardi au parquet de grande instance de Lubumbashi.
Cet acte de destruction d’un monument historique au nom d’une secte religieuse soulève des questions sur la tolérance religieuse et la préservation du patrimoine. Le procès en cours devrait apporter des éclaircissements sur les motivations de ces individus et établir les responsabilités dans cette affaire.
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Adama SAWADOGO
