Burkina Faso : La lutte acharnée contre le terrorisme entravée par le manque d’assistance de la communauté internationale
Le Burkina Faso continue de dénoncer le manque d’assistance de la communauté internationale dans sa lutte contre les groupes armés terroristes qui l’envahissent depuis huit ans. Le ministre burkinabè en charge du Travail, Bassolma Bazié, a exprimé cette frustration lors de la 111ᵉ session de la Conférence internationale du travail à Genève. Selon lui, le Burkina Faso a ratifié de nombreuses conventions de solidarité et d’assistance, mais n’a pas reçu la solidarité nécessaire pour protéger ses populations.
Le ministre Bazié a également invoqué le blocage cynique de l’aide que le gouvernement burkinabè se débat pour obtenir à la sueur du front de ses propres fils. Il a dénoncé le fait que les partenaires traditionnels refusent de fournir au Burkina Faso des armes et dissuadent d’autres de le faire alors que le pays fait face à des terroristes depuis huit ans.
Le ministre a par ailleurs exprimé son mécontentement face à la classification des civils engagés aux côtés des Forces armées comme des milices auxquelles certains partenaires traditionnels refusent des armes. Il a souligné que les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), appelés ainsi au Burkina Faso, sont des Burkinabè déterminés à s’engager et formés par les Forces de Défense et de Sécurité pour s’assumer de façon sacrificielle afin de défendre leur patrie en péril.
Le ministre Bassolma a fait remarquer que les VDP sont qualifiés de milices, alors que dans une contrée proche de là (Ukraine), des Kalachnikovs sont fournis à des électriciens qui se transforment en conducteurs de chars pour disent-ils défendre leur pays, mais eux, sont qualifiés de combattants et de patriotes.
Le Burkina Faso n’est pas à la tribune de l’OIT pour pleurnicher aux yeux du monde et exhiber ses souffrances et plaies, mais pour montrer la solidarité et la résilience de ses populations, résolument engagées à s’assumer jusqu’à la victoire dans la défense ferme des terres de leurs ancêtres, a conclu Bassolma Bazié.
Il est important de noter que le Burkina Faso est l’un des pays les plus touchés par le terrorisme dans la région du Sahel. Les groupes armés terroristes ont mené des attaques violentes contre des civils et des militaires, provoquant la mort de plus de 13 000 personnes et le déplacement de centaines de milliers d’autres. Les autorités burkinabè ont déployé des efforts considérables pour lutter contre ces groupes.
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George YAMEOGO