Tchad : Quand le pays demande une restructuration de sa dette malgré le contexte du covid-19

Comptant déjà parmi les bénéficiaires de l’Initiative pour la suspension du service de la dette (ISSD), le Tchad vient de solliciter officiellement une restructuration de sa dette auprès des grands créanciers publics en parallèle à un accord de soutien conclu avec le FMI.

Relativement peu endetté, (4 2% du PIB selon le dernières données FMI, dont 25,6 points de dette garantie par l’État), le Tchad approche toutefois la crise de liquidités en raison d’une chute des recettes fiscales et à la baisse des recettes pétrolières. 

Fait notable, à côté de ses bailleurs extérieurs publics, le Tchad a contracté une très importante dette auprès du trader basé en Suisse Glencore gagée sur des ventes de pétrole, qui représente plus d’un tiers de ses encours extérieurs.

En outre, formellement acté  le 13 novembre 2020 lors d’une réunion des ministres des Finances et gouverneurs de banque centrale du G20, le cadre commun sur la dette sert désormais d’épine dorsale au traitement de la dette des pays les moins avancés à l’ère Covid.

Enfin, après le Tchad, d’autres pays pourraient solliciter un réaménagement de leur dette ces prochains mois, notamment la Zambie et l’Éthiopie, par ailleurs, le cas assez critique du Soudan faisant l’objet d’un traitement différencié.

Rachid BAH

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