Echanges houleux entre le Mali et la France au Conseil de sécurité des Nations-Unies
Au conseil de sécurité de l’ONU, des échanges très virulents entre le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop et l’ambassadeur français Nicolas de Rivière, ont donné lieu mardi 18 octobre 2022 à une scène des plus inhabituelles. Selon le diplomate malien, la France fournit des armes et des renseignements aux groupes djihadistes au Mali.
La scène des échanges coup de poing entre le diplomate malien et l’ambassadeur français est un spectacle de clash sur ring des plus atypiques dans cette enceinte des Nations-Unies.
La tension entre les deux pays s’est soudainement invitée dans cette enceinte de l’ONU où après les « accusations » d’Abdoulaye Diop, M. Nicolas Rivière s’est défendu affirmant que tout cela n’est que « Accusations graves, mensongères et diffamatoires ».
Pour certains observateurs, le fait que le diplomate malien réitère ses accusations sans les étayer démontre que les preuves n’existent pas.
« Il n’y a pas besoin de réunion spéciale au Conseil de sécurité ! Ça montre que le dossier est vide » précise un observateur de la crise malienne qui se demande pourquoi le diplomate malien ne communique pas les preuves sur la scène du Conseil de sécurité de l’Organisation.
« Il pourrait même organiser une simple conférence de presse…C’est la preuve qu’il n’a pas de preuve » conclu-t-il.
En droit, c’est pourtant à l’accusation que revient la charge de la preuve, la défense étant ensuite sommée de répondre.
De sources diplomatiques, Paris n’envisage pas à ce stade de porter la demande malienne :
« Il n’y a aucune raison ! On ne va pas leur donner une tribune pour qu’ils répètent leurs accusations complotistes, s’agace une autre source.
Au ministère malien des Affaires étrangères, on explique que « ce n’était ni le format, ni l’ordre du jour de la réunion… » qui était effectivement consacrée au rapport trimestriel du secrétaire général des Nations Unies sur le Mali.
Antoine