Burkina Faso : Vers une souveraineté minière sous l’impulsion du Capitaine Ibrahim Traoré

La gouvernance du Capitaine Ibrahim Traoré marque un tournant décisif pour le Burkina Faso, en particulier dans sa manière de gérer ses ressources naturelles. Loin d’une posture symbolique, le nouveau pouvoir entend restructurer en profondeur le secteur minier, longtemps dominé par des intérêts étrangers et caractérisé par une faible redistribution des richesses.
Durant plusieurs décennies, le modèle d’exploitation aurifère au Burkina Faso s’est appuyé sur un partenariat déséquilibré entre l’État et des multinationales. En dépit d’une production en forte croissance, les recettes publiques sont restées marginales, tandis que les impacts économiques locaux demeuraient limités. Cette situation paradoxale, richesse souterraine, mais pauvreté persistante, alimente depuis longtemps les critiques.
Dans ce contexte, le projet du Président Ibrahim Traoré vise une réappropriation économique. À travers la création de la Société Nationale de Participation Minière (SNPM), l’État burkinabè entend renforcer sa présence dans la chaîne de valeur minière. L’objectif est double : accroître la participation publique dans les projets miniers existants et assurer un contrôle accru sur les opérations d’extraction, de commercialisation et de transformation.
Cette stratégie va de pair avec la constitution d’une réserve nationale d’or, conçue comme un outil de stabilité macroéconomique. Une telle réserve permettra au pays de mieux résister aux chocs extérieurs, de soutenir sa monnaie et de négocier des accords plus avantageux sur le plan international.
Au-delà des aspects économiques, cette réforme s’inscrit dans une ambition plus large de justice sociale. Le gouvernement affirme sa volonté d’orienter les retombées minières vers le développement local : création d’emplois, infrastructures, transformation sur place des matières premières et mécanismes de redevabilité renforcés.
Ainsi, le Burkina Faso ne se contente pas de dénoncer un ordre économique jugé injuste. Il propose une alternative fondée sur la souveraineté, la transparence et l’intérêt général.
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Abdoul Karim