Burkina-Faso: L’envers d’une nouvelle arrestation du lieutenant-colonel Zoungrana
A Ouagadougou, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana a encore des démêles avec la justice militaire. Alors que l’officier supérieur de l’armée Burkinabè bénéficiait d’une liberté provisoire dans le cadre d’une procédure judiciaire en son encontre pour tentative de déstabilisation des institutions de l’État, il fait encore l’objet d’une nouvelle interpellation, mardi 27 décembre 2022 à son domicile.
Cité dans une nouvelle affaire de tentative de coup d’État…que « des militaires en collusion avec des civils étaient en train de préparer…», les soupçons sur le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana porte sur son implication dans « une déstabilisation des institutions de l’État » selon les premiers éléments de l’enquête du tribunal militaire.
Deux soldats considérés comme étant les cerveaux de l’opération, l’adjudant-chef Neboa Charles et l’adjudant Traoré Adama, sont également soupçonnés d’être appuyés par des éléments d’autres unités.
Les éléments en question ne sont autre que «…l’Unité Mamba vert du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana » .
Ensemble, ils projetaient de lancer des attaques simultanées sur la Radiodiffusion télévision nationale du Burkina, la Maison d’arrêt et de correction de l’armée où était détenu cet officier supérieur pour d’autres faits similaires et la résidence du chef de l’État », a encore expliqué le parquet militaire dans un communiqué publié mercredi 28 décembre.
Ajoutant que pour certains membres de ce groupe, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana est l’homme de la situation, « leur action se voulait de le porter à la tête de l’État.
Tandis que pour d’autres encore, « c’était pour le libérer de la MACA », accuse le parquet.
« L’homme de la situation » comme l’a indiqué le procureur militaire laisse supposer une implication du lieutenant-colonel Zoungrana par son interaction avec les mis en cause lors des visites à la prison militaire et au cours d’échanges téléphoniques, d’autant plus que l’officier supérieur détenait, un téléphone portable découvert lors d’une fouille de sa cellule en mi-novembre 2022.
Grégoire